Bonsoirles kheys, j'ai une collÚgue à moi qui m'a invité chez elle ce samedi soir pour me faire de bons petits plats. Elle est en couple avec un mec que je connais, mais je sais que de sources

Je pense Ă  toi tout le temps. Je pense Ă  toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprĂšs de marcher lentement pour pouvoir penser Ă  toi plus longtemps. Je pense Ă  toi le soir, quand tu me manques au milieu des fĂȘtes, oĂč je me saoule pour penser Ă  autre chose qu’à toi, avec l’effet pense Ă  toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas. J’aimerais tant faire autre chose que penser Ă  toi mais je n’y arrive pas. Si tu connais un truc pour t’oublier, fais le moi savoir. Je viens de passer le pire week-end de ma personne ne m’a manquĂ© comme ça. Sans toi, ma vie est une salle d’attente. Qu’y a-t-il de plus affreux qu’une salle d’attente d’hĂŽpital, avec son Ă©clairage au nĂ©on et le linolĂ©um par terre? Est-ce humain de me faire ça ? En plus, dans ma salle d’attente, je suis seul, il n’y a pas d’autres blessĂ©s graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numĂ©rotĂ©s pour espĂ©rer que mon attente prendra fin. J’ai trĂšs mal au ventre et personne ne me soigneEtre amoureux c’est cela un mal de ventre dont le seul remĂšde, c’est toi. J’ignorais que ton prĂ©nom prendrait tant de place dans ma Beigbeder. L’AMOUR DURE TROIS aimerez aussi
Promis je pense Ă  toi Le vent dans le cou ce soir, le son dans la caisse Promis, je pense Ă  toi Todiefor Eh Dix fois, vingt fois, j'refais les tracks , j'ai envie d'trouver la bonne J'suis dans l'stud', tranquille, j'me bois un truc, c'est un thĂ© : j'ai arrĂȘtĂ© l'alcool J'fume grave, dix fois, vingt fois, trop pour un homme, j'suis Belge, c'est dans ma culture Aucune envie d'connaĂźtre le
Il Ă©tait une fois un salon du livre assez extraordinaire
 Aix Libris, le salon du livre de l’üle d’Aix, pour l’accueil incroyable, le lieu magique, les rencontres fortes et intenses
 J’y ai Ă©tĂ© invitĂ©e en 2014, et j’y suis retournĂ©e en 2015 en tant qu’ invitĂ©e surprise ». Pas de rencontres prĂ©vues, juste une lecture publique partagĂ©e avec Thomas Scotto. Et le reste du temps, un dĂ©fi que je m’étais lancĂ©e le temps du salon, Ă©crire un texte qui se dĂ©roulerait sur l’üle
 Quand je suis arrivĂ©e, je n’avais aucune idĂ©e de ce que j’allais pouvoir faire. Cinq jours plus tard, mon histoire Ă©tait Ă©crite ! De retour sur la terre ferme, j’ai repris ce texte et je l’ai Ă©toffĂ© pour en faire un vrai roman jeunesse
 Les Ă©ditions Syros l’ont ensuite acceptĂ© avec enthousiasme Merci StĂ©phanie, Sandrine, et ClĂ©mence quel plaisir de travailler avec vous !. C’est ce texte qui sort dĂ©but juin, sous le titre Tu vois, on pense Ă  toi ! ». “ClĂ©ment et Nolan sont en classe dĂ©couverte sur l’üle Scobier, tandis que leur grande amie Alwena est bloquĂ©e Ă  l’hĂŽpital. Alors, pour qu’elle soit du voyage elle aussi, ils vont lui faire vivre leurs journĂ©es Ă  distance ! Chaque soir, les garçons sont les premiers devant l’ordinateur de la classe, pour un Ă©change de mails animĂ©. ClĂ©ment Ă©crit, Nolan dĂ©cide de ce qui est important Ă  dire. De son cĂŽtĂ©, Alwena leur a confiĂ© une mission Ă  accomplir au bord de la mer
” Alors
 si ce texte parle d’amitiĂ©, ce n’est pas un hasard
 Et je ne pouvais que le dĂ©dier aux amies de l’üle d’Aix. Je crois que leurs rires, leur gentillesse, leur prĂ©sence m’ont enrichie, portĂ©e et nourrie. Alors les amies
 Une fois de plus
 Merci ! Cathy Ytak Tu vois, on pense Ă  toi ! Editions Syros. Collection Tempo, 2017 A partir de 9 ans. gif animĂ©
Connectetoi; Crée ton blog; Chercher. Blog; Profil; pour tous mes amis ke jaime enormement pour-vous032. Description : voila ke des photos ki me tiennent a coeur lachez des coms surtout sa sera rendu bisous a tous . Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre; Bloquer; Son profil. pour-vous032 30 ans Mios (33) France. Partage. Tweet; Amis 0; Design by pour
Passent les mois, et je retrouve ensuite ces fragments Le Trieux, Paimpol, Ă©tĂ©-automne 1995 03/07/1995. Dans la maison du Trieux, le chaton fourrage derriĂšre les cartons Ă  dessin dans la piĂšce oĂč rĂšgne toujours cette merveilleuse odeur d’essence de tĂ©rĂ©benthine et de cafĂ©. La chatte Violette, mĂšre du chaton, dort sur mes genoux, et la Siamoise Bisig tente de lui prendre sa place. Le robinet goutte. Ici, dans la panique de l’atelier-maison, tout est Ă  sa place. On s’installe dans la lumiĂšre tamisĂ©e de la lampe. On bavarde, on esquisse un projet de livre qui aboutira peut-ĂȘtre. 05/07/1995, bords du Trieux. Ce matin les touristes sont plus bruyants que les goĂ©lands. Un bateau passe avec la sono Ă  fond, on entend des Ă©clats de voix et, plus loin, les grues et les camions du port, un avion Ă  hĂ©lices
 Soudain, on n’entend plus que le clapotis de l’eau sur le rocher noir, comme si la nuit Ă©tait tombĂ©e d’un seul coup, en pleine journĂ©e. 06/07/1995, bords du Trieux. Le cormoran plonge et ramĂšne dans son bec un poisson si gros qu’il lui faut, comme un anaconda avalant une proie beaucoup trop grosse pour lui, gonfler son cou, se renverser en arriĂšre et se contorsionner un moment avant d’engloutir tout rond l’animal et de repartir en zigzaguant, le cou encore tendu vers le ciel. 08/07/1995, TrĂ©guier. C’est aujourd’hui le vernissage de l’exposition de Laurence. Beaucoup de monde, je glisse ailleurs, je suis lĂ  sans y ĂȘtre. Je prĂ©fĂšre de beaucoup marcher seul sur la plage. 08/08/1995, Ă  Loguivy-de-la-Mer. Des bateaux s’en vont, les mouettes font du sur-place contre le vent, un enfant court sur la plage. Cris et couleurs, mouvements brefs, mouvements longs, jeu d’ondes, d’ombres et de lumiĂšres. Pur appel, vide heureux de l’écoute. » Je reste lĂ  sur le rivage Ă  attendre que quelque chose advienne – qui ne vient pas, qui peine Ă  venir – d’oĂč pourrait naĂźtre un poĂšme. Je guette le cormoran. Rien ne vient, rien que les vagues qui repartent aussitĂŽt et lissent le miroir du sable, rien que le temps circulaire qui tourne en rond dans les remous, dĂ©ferle, dĂ©vide ses Ă©cheveaux d’algues et d’écume. Rien ne se passe. Ici rĂšgne l’inframince oscillation de ce qui n’advient pas, l’infinitĂ©simale variation des vagues s’emmĂȘlant aux vagues. Je ne pense alors ni au passĂ©, ni Ă  l’avenir, ni au prĂ©sent. Je suis patient. Je n’attends rien. TGV Lyon-Rennes, 01/09/1995. Brume matinale, regards dans la brume entre les arbres qui filent et le bazar de livres posĂ©s sur la tablette et qui se reflĂštent sur la vitre un numĂ©ro des Cahiers de GĂ©opoĂ©tique, un guide de gĂ©ologie, un livre d’Artaud, mon carnet. Plaines ocre jaune. Autour de moi on lit Voici ». On tient des propos racistes qui commencent par Je ne suis pas raciste mais
 ». En gare des Rennes les passagers courent de tous cĂŽtĂ©s sur les quais encombrĂ©s, mais sous un ciel gris bleu absolument indiffĂ©rent. 02/09/1995, port de Paimpol. Brume matinale, pas perdus au long du port, tremblent les haubans. Tournant tout autour du port, long cou noir et moulinets, c’est le cormoran. Les premiers bateaux qui partent. Leurs reflets font du sur-place. Silence et sillage. Cercles et sillages s’effacent. Le vent en surface creuse des rides d’automne. Ciel gris dans l’eau sombre, cloches dans la brume, le port en automne. 03/09/1995, port de Paimpol. Au nord du port de Paimpol il y a un bout de plage oĂč s’entassent des blocs de goudrons, des plaques de craie, toutes sortes de dĂ©bris. Tous les oiseaux se rassemblent Ă  cet endroit le matin, oĂč je me rends un peu avant l’aube, Ă  une heure oĂč je suis sĂ»r de ne trouver personne. Ce matin j’ai Ă©crit des haĂŻkus sur les galets. C’était des textes sans intĂ©rĂȘt, mais les Ă©crire ainsi m’a rappelĂ© mes douze ans, lorsque je recopiais sur du bois ou des cailloux les poĂšmes de Ryokan ou Buson. Je les ai ensuite notĂ©s sur mon carnet – entre autres Clapotis de l’eau, la craie s’effrite sur la pierre, fragments de marĂ©e. Ce matin d’automne, le hĂ©ron gris est le gardien des marĂ©es. Cette pierre une carte des fonds marins, en relief. Nerfs des pierres, micas de la mer brillante, soleils distendus. Cormoran, cou tendu, cri muet. Il y a beaucoup de moments que j’ai oubliĂ©s, mais celui-ci, plus de vingt-cinq ans plus tard, me reste trĂšs bien en mĂ©moire, de mĂȘme que le suivant
 04/09/1995, pointe de Guilben. Je suis venu Ă  pied par la cĂŽte, et non en vĂ©lo, le vent s’est levĂ© Ă  mon arrivĂ©e, et la pluie Ă  l’horizon ! Cela m’a procurĂ© un bonheur fou confinant Ă  l’ivresse, et j’ai Ă©crit d’un jet le poĂšme suivant conservĂ© dans D’un hiver Ă  un autre Vent vent vent bourrasque d’écume embruns particules sel et roc varech et aiguilles branches et coquilles mousses Ă  la mer rivage emmĂȘlĂ© vent vent vent mer et ciel mĂȘlĂ©s le grain et l’embrun barques retournĂ©es voyez dans sa barque l’humain chavirĂ© voyez-le danser ! vent vent vent vent oĂč va le vent oĂč va la tempĂȘte ? nord au sud est en ouest tourbillons tourbillonnant d’eau et de parfums odeurs ocĂ©anes miel continental rĂ©sine et marĂ©e monte la marĂ©e autour de Guilben rochers submergĂ©s oĂč va la marĂ©e ? vent vent vent vent tourbillonnant tourbillons cosmiques vent gris vent vert vent d’ardoise de pins et de plumes vent dans le plumage de l’oiseau totem vent dans le vert vide de son Ɠil vent vent vent vole vers le large vent vent vent file Ă  l’horizon Ă  ce point limite oĂč le soleil blanc porte la mer blanche Ă  incandescence vent vent vent vent incandescent venu du soleil pour y retourner vent vent vent vent nĂ© du soleil balaie tout obstacle pour y retourner. 05/09/1995. Pointe de Guilben. Je n’ai pas la prĂ©tention de connaĂźtre la Bretagne, ni aucun autre lieu, ni mĂȘme cette pointe de Guilben oĂč je reviens chaque fois, oĂč j’ai Ă©crit et vĂ©cu quelques poĂšmes plus ou moins mĂ©morables et dont j’apprĂ©cie particuliĂšrement la beautĂ© sĂ©vĂšre, la douceur inattendue en Ă©tĂ©, les brusques dĂ©crochages de tonalité  Par moments, il me semble cependant que je me rapproche du lieu oĂč je suis de passage. Je le sais parce que je vois mieux, je vois en dĂ©tail et avec prĂ©cision les coquillages, les algues, les rochers, les flaques, et que je sens que tout cela m’intĂ©resse au plus haut point. J’ai de Guilben une impression gĂ©nĂ©rale en fait, des sĂ©ries d’impressions, mais depuis le coup de vent d’hier il me semble que j’en ai une connaissance beaucoup plus intime, qu’il fait maintenant partie de moi, que je ne l’oublierai pas impression vĂ©rifiĂ©e par la suite. 06/09/1995, nord du Port de Paimpol. Ce matin j’ai enregistrĂ© les cris des goĂ©lands avec un petit dictaphone. Le vent soufflait si fort que je ne m’attendais Ă  rien de correct. Quelle n’est pas ma surprise, cependant, lorsqu’à l’écoute de l’enregistrement je dĂ©couvre que le son d’un accordĂ©on s’est mĂȘlĂ© aux cris des oiseaux, sans que je l’aie entendu sur le moment ! Qui donc a jouĂ© de la musique sur la plage sans que je m’en aperçoive ? Des annĂ©es aprĂšs, cette mention du dictaphone et de l’accordĂ©on, devenus depuis mes familiers, m’étonne tout autant. Au mĂȘme moment, deux grands cormorans passent au ras de l’eau, dont je suis le vol aux jumelles pour vĂ©rifier qu’ils ne transportent avec eux aucun instrument de musique. Ce mystĂšre musical trouve sa rĂ©solution dans le fait que j’avais captĂ© par erreur Radio France Bretagne
 07/09/1995, vingt-quatre heures de Guilben Ă  l’Arcouest. Souvent je tentais d’écrire des poĂšmes, presque toujours mauvais. Je me cherchais. Cela donnait des choses comme ça Volcan entrouvert au-dessus des flots chrisme rouge et vert du levant Lame verticale plantĂ©e dans l’eau blanche blessure incendie Ă  midi Frisonne l’eau grise brumes et pĂąleurs se lĂšve la bise lueurs des cinq heures Figure Ă©carlate dans l’eau lacĂ©rĂ©e d’un diamant de sang prisme du couchant DerniĂšre Ă©corchure se rouvre et se ferme la lune Ă  l’aurore rouvre son volcan Volcan entrouvert au-dessus des flots
 08/09/1995, port de Paimpol une nuit de tempĂȘte. J’ai peur, j’ai eu vraiment trĂšs peur lorsque la vague est venue fouetter la jetĂ©e oĂč je me suis aventurĂ© cette nuit. Je ne l’ai pas vu venir et j’ai failli tomber Ă  l’eau. J’ai voulu voir la tempĂȘte de prĂšs, je suis venu jusqu’au phare pour cela mais j’en suis effrayĂ©. Gerbes d’écume dans l’eau noire, canot renversĂ©, planches brisĂ©es, cliquetis des haubans. Des ombres partout comme des mains coupĂ©es. Une trouĂ©e dans le ciel c’est la pleine lune qui regarde aussi le spectacle, entre deux toiles arrachĂ©es
 10/09/95, port de Paimpol. Ce matin au port, les noyĂ©s tapent leur cuillĂšre aux rebords des bols. Les cordes se tendent, les cordes se nouent aux gorges. Les os, tapant les haubans, appellent la chair. 11/09/1995, port de Paimpol. La grande marĂ©e de septembre est passĂ©e. Je suis allĂ© hier fouiller les herbiers avec une Ă©puisette. Je n’ai rien pĂȘchĂ©, mais profitĂ© du spectacle de ces gens en cirĂ©s jaunes dispersĂ©s sur la grĂšve de vase dĂ©couverte Ă  perte de vue, certains mĂȘme enfoncĂ©s loin dans l’eau, qui sont restĂ©s des heures durant Ă  gratter le sol, Ă  Ă©carter les algues, pour ramener coquillages et crabes. Ce matin le port est calme. Un cormoran glisse sur l’eau puis va se sĂ©cher, ailes Ă©cartĂ©es, cou tendu. Un poisson saute. Soleil et vent lĂ©ger. Pointe de Guilben. L’autre jour un vieux pĂȘcheur au visage de vieux rivage tout creusĂ© de rides de marĂ©e, avec des yeux couleur d’algue, des mains rĂąpeuses de roche grise et, en guise de cirĂ©, un vieux manteau de pluie, a laissĂ© sa barque sur la plage et s’est mis Ă  marcher sur l’estran en direction du large. Comme c’était jour de marĂ©e on a cru qu’il partait ramasser des coquillages, mais une fois arrivĂ© dans l’eau il a continuĂ© Ă  avancer. Il a disparu au bout du paysage dans une gerbe de lumiĂšre. Personne ne l’a revu. 12/09/1995, pointe de l’Arcouest. Les coquillages comme des cigales creusent et grattent continument le rocher. Les bigorneaux se dĂ©placent imperceptiblement dans l’eau des flaques, tournent sur eux-mĂȘmes, effectuent une sorte de petite danse malhabile. Certains sont superbes, avec des coquilles en spirales de couleur rose et ocre mauve, un bleu gris et brillant comme le mica, un peu de vert d’algue
 Quand on les sort de l’eau leurs couleurs ternissent. La roche est couverte de patelles et de berniques. Quand je dĂ©tache le coquillage, il projette un petit jet d’eau salĂ©e et se dĂ©pĂȘche de fermer l’entrĂ©e de sa coquille avec sa membrane en faisant des bulles. Le blanc nacrĂ© des huĂźtres vidĂ©es par les mouettes et qui parsĂšment les rochers brille sous l’eau ; de petits coquillages parfois s’y rĂ©fugient. On entend encore ce grattement sourd, comme d’une taupe creusant sa galerie. Les anĂ©mones tendent leurs filaments vers la surface. Poisson fugace. Coquillage rayĂ©, bagnard marin. Crevettes transparentes. Le petit volcan de la patelle soudain se soulĂšve, se dĂ©place – si je tente de l’attraper, elle s’immobilise et s’accroche aussitĂŽt Ă  la paroi. 13/09/1995. Ce qui rend fou Ă  BrĂ©hat. Assis seul Ă  une table de l’auberge du Bourg, sur l’üle de BrĂ©hat, je savoure ce parfum sucrĂ© de vacances. Le temps est superbe, la mer d’un bleu rassurant, les rochers ocre rose semblent presque rouges. Impression de revenir de trĂšs loin ou d’ĂȘtre trĂšs loin, comme en enfance. Je mange seul dans cette auberge remplie de touristes. Les serveurs chassent les chats mais ont pour les passants de grands sourires commerçants. PrĂšs de moi on parle en allemand. Je visite la chapelle St ExpĂ©dit. ExpĂ©dit de MĂ©litĂšne est un saint spĂ©cialisĂ© dans les causes urgentes, dont le culte s’est rĂ©pandu d’abord en Allemagne et beaucoup diffusĂ© Ă  La RĂ©union et en AmĂ©rique du Sud ; il est, par exemple, le saint patron de la Police militaire de l’État de SĂŁo Paulo
 ce qui n’inspire guĂšre confiance. Je me demande pourquoi il est ainsi cĂ©lĂ©brĂ© Ă  BrĂ©hat
 Un oiseau ne cesse de se heurter aux vitraux. On entend le battement de ses ailes qui se mĂȘle au bourdonnement continu des insectes. Quelques cierges brĂ»lent devant la statue du jeune saint romain au bras coupĂ©. Puis je m’en vais par le sentier de la cĂŽte, grisĂ© par l’odeur des figuiers
 Parfois le cƓur bat plus amplement les poumons se font plus profonds dans un tremblement le vent s’apaise un instant devant le grand restaurant on chasse les chats avec un faux sourire accueillant vieux rĂȘve en vacance le Temps pendant ce temps-lĂ  s’étire et s’endort entre les cris des touristes les serveuses dansent man spricht deutsch français english on crie on se presse et l’oiseau affolĂ© cogne contre le vitrail opaque cherchant la faille du verre on prie on se tait et le jeune saint romain montre de son bras cassĂ© Ă  l’oiseau discrĂštement le verre entrouvert on rit on marche on respire et ce qui rend fou alors c’est parfois miraculeux l’odeur des figuiers qui tremble au long du sentier filant Ă  la mer. 14/09/1995, l’Indien de BrĂ©hat. Il y a au nord de l’üle de grands rochers roses dont les formes peuvent facilement Ă©voquer des silhouettes animales ou humaines comme dans le bois de PaĂŻolive ou sur les crĂȘtes du Nivolet, d’ailleurs. Je passe plusieurs heures embusquĂ© au sommet de l’un de ces rochers, Ă  regarder trente mĂštres plus bas les cormorans pĂȘcher. Le vent me procure une exaltation croissante qui confine Ă  l’ivresse. Juste en face de moi, une tĂȘte d’indien couronnĂ©e de corbeaux apparait
 J’écris d’un trait sur le carnet le poĂšme qui suit, que j’ai intĂ©grĂ© ensuite au livre D’un hiver Ă  un autre, dont je me souviens qu’il avait plu Ă  Jean Vasca et aussi que je l’avais lu en public, plus tard, Ă  Saint-Brieuc
 Indien au front rouge Fendu d’ocĂ©an La blessure de ton crĂąne Saigne encore Indien au front bleu RongĂ© de soleil Le cri noir de tes corbeaux Vibre encore Indien au front large Comme l’horizon FichĂ©e dans ton Ɠil la flĂšche Horizon Indien de granit D’ombre et de lumiĂšre BrisĂ©es dans tes creux les braises De lumiĂšre Indien de calcaire D’algue et de marĂ©e Poli dans tes mains le vert Des marĂ©es Indien de tempĂȘte D’écume et de vent Blanchi dans tes bras le blanc De l’écume Indien du dĂ©sordre Indien du dĂ©sir DressĂ©es tes dix-mille verges Vers le ciel Indien de l’essor Indien de l’espace LĂąchĂ©es les mouettes astrales De ton corps Indien millĂ©naire Indien planĂ©taire Tous signes tendus ainsi Tu dĂ©signes La voie du dĂ©sir La vie du dĂ©sordre La sente Ă©phĂ©mĂšre La voie du rĂ©el Indien du rĂ©el Indien Ă©ternel Indien front blessĂ© Toi l’indien de pierre. Le poĂšme achevĂ©, je trace avec une exaltation candide une sorte de pictogramme naxi en forme de cormoran dont je ferai pendant quelques annĂ©es ma signature. C’était trĂšs naĂŻf, mais je ressens aprĂšs coup pour ce jeune homme perchĂ© sur son rocher qui s’invente une signature en forme de cormoran la plus grande sympathie. Pages 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Ton meilleur souvenir : Il y en a pleins (je me souv1 pas) - Quel est la premiere chose que tu fait ou tu pense en te levant dés le matin : J'penses que j'aurais du me coucher plus tÎt - Quesqui a sur tes murs : rien.. ah j'ai un petit tableau - Végetarien ou carnivore : Les deux - Quel est la boisson favorite : koka
Accueil Sujets Citation du jour Meilleures citations Je vous aime Inconnu 5personnes ont vu cette citation Plus de citations de cet auteur 0Nous sommes comme un flocon de neige, tous diffĂ©rents Ă  notre belle maniĂšre. Inconnu - March 12, 2022 0Peu importe combien de fois il m’a fait du mal, je lui pardonne toujours. Certains disent que c’est stupide. D’autres l’appellent amour. Inconnu - March 12, 2022 0Cette joie que j’ai, le monde ne me l’a pas donnĂ©e et le monde ne peut pas me l’enlever. Inconnu - March 16, 2022 0J’ai des dĂ©fauts et des insĂ©curitĂ©s sur moi-mĂȘme, mais c’est toi qui me donne confiance. J’aime tout de toi et je promets de prendre soin de toi jusqu’à la fin des temps. Inconnu - March 16, 2022 0Je ne te dĂ©teste pas parce que tu es parti. Je te dĂ©teste parce que tu as prĂ©tendu que tu ne le ferais pas
 Inconnu - March 7, 2022 0Les gars, ne lui faites pas sentir qu’elle est en compĂ©tition pour votre temps. Assurez-vous qu’elle sait qu’elle est prĂ©cieuse pour vous. Inconnu - March 16, 2022 Plus de citations sur ce sujet 0Quand je te dis je t’aime, je ne le dis pas par habitude, ou pour faire la conversation. Je le dis pour te rappeler que tu es la meilleure chose qui me soit arrivĂ©e. Inconnu - March 15, 2022 0Dans la vie, il y a toujours cette personne qui, peu importe depuis combien de temps ou Ă  quel point elle vous a mal traitĂ©, si elle vous dit “je t’aime”, vous le direz en retour. Rashida Rowe - March 15, 2022 0Bien que des kilomĂštres nous sĂ©parent et que la distance nous sĂ©pare Rien ne peut jamais changer, l’amour dans mon cƓur. Inconnu - March 15, 2022 0Je ferais n’importe quoi, je donnerais n’importe quoi juste pour te voir sourire. Pourquoi? Parce que je t’aime. Inconnu - March 15, 2022 0Un simple bonjour, passez une bonne journĂ©e, ou je t’aime, va un long chemin. Inconnu - March 15, 2022 0Je t’aime, ces trois mots pourraient changer nos vies pour toujours, mais pour toi, je prendrai cette chance Inconnu - March 15, 2022 Autres SujectsApprĂ©cie la vie3468Leçon de vie2340mariage2227Tout ce que je veux c'est toi1908ApprĂ©ciation1728LĂącher prise1478medical1375Conseils relationnels1205positif1116Vie incroyable1060 À PROPOS DE NOUSCitations Sages fournit des citations inspirantes depuis 2021 Ă  notre communautĂ© française. © Citation Sages - 2022
15Likes, 1 Comments - Pawla (@pawla_mylene) on Instagram: “Ce soir, comme tous les soirs, je pense Ă  toi doux Charlie. Je m’imagine ce que peut ĂȘtre une vie”
Ce soir, je bois ! Tu peux toujours Ă©teindre la lampe Et ta main blanche glissant sur la rampe Monter jusqu'Ă  ta chambre Pour y chercher ton sommeil noir... Moi, je reste en bas ce soir Et je bois ! Oui, j'ai promis ! Oui, mais je bois quand mĂȘme ! Va, je t'aime. Va dans ta nuit... Je bois... Aux femmes qui ne m'ont pas aimĂ© Aux enfants que je n'ai pas eus Mais Ă  toi qui m'a bien voulu... Je bois... A ces maisons que j'ai quittĂ©es Aux amis qui m'ont fait tomber Mais Ă  toi qui m'as embrassĂ©... Mais Ă  toi qui m'as embrassĂ©... Ce soir-lĂ  On sortait d'un cinĂ©ma Il faisait mauvais temps Dans la rue Vivienne J'Ă©tais trĂšs Ă©lĂ©gant J'avais ma canadienne Toi tu avais ton manteau rouge Et je revois ta bouche Comme un fruit sous la pluie... Comme un fruit sous la pluie... Ce soir, je bois ! Heureusement, je ne suis jamais ivre. Dors... Cette nuit, je vais Ă©crire mon livre. Il est temps, depuis l'temps. C'est mon roman, c'est mon histoire ! Il y a des choses qu'on n'Ă©crit Que lorsqu'il est trĂšs tard, Que lorsqu'il fait bien nuit... Dors, je t'aime. Dors dans ma vie... Je bois... Aux lettr's que je n'ai pas Ă©crites, A des salauds qui les mĂ©ritent Mais je n'sais plus oĂč ils habitent... Je bois... A toutes les idĂ©es que j'ai eues. Je bois aussi dĂšs qu'ils m'ont eu Mais Ă  toi qui m'a dĂ©fendu, Mais Ă  toi qui m'a dĂ©fendu... Ce jour-lĂ , Dans un cafĂ© du quinziĂšme, Tu m'avais dit "je t'aime" Je n'Ă©coutais pas. Y avait toute une Ă©quipe. On parlait politique. Je m'suis battu avec un type Et tu m'as emmenĂ© Comme un enfant blessĂ©, Comme un enfant blessĂ©... Je bois... Au combat que tu as menĂ© Pour m'emmener loin de la fĂȘte. Ce soir, je bois Ă  ta dĂ©faite. Je bois... Au temps passĂ© Ă  te maudire, A te faire rire, Ă  te chĂ©rir, Au temps passĂ© Ă  te vieillir. Je bois... Aux femmes qui ne m'ont pas aimĂ©, Aux enfants que je n'ai pas eus Mais Ă  toi qui m'a bien voulu, Mais Ă  toi qui m'a bien voulu... . 8 241 115 146 226 208 84 107

ce soir je bois je pense a toi